Une pile de CV à trier ne fait rêver ni les recruteurs débordés, ni les candidats qui peinent à se différencier dans la masse. Recruter sans CV propose un gain de temps non négligeable et d’autres bénéfices qui facilitent la vie de tout le monde, candidats et RH. Mais sans CV, comment justifier les décisions de recrutement ? Permettez-nous de retourner la question : en nous focalisant sur le CV, nous basons-nous sur les bons critères ? Explications.

Les bénéfices de recruter sans CV.

De manière tout à fait ironique, le CV reste encore un passage obligé lors du processus de candidature. Pourtant, le tri de CV a l’effet d’un goulot d’étranglement dans la charge de travail du recruteur. D’une part, cette étape prend du temps, une ressource précieuse qui pourrait être dédiée à des tâches plus qualitatives. D’autre part, le CV ne dit rien des attentes d’un candidat, ni de ses affinités de travail et encore moins si l’heureux élu arrivera à se fondre dans la culture de l’entreprise. Pas convaincu ? Voici quelques bénéfices du recrutement sans CV.

Il fait émerger les soft skills.

Les compétences comportementales font partie du présent autant qu’elles participent à la construction de l’épanouissement futur du collaborateur. Un changement de poste, une promotion avec des responsabilités managériales ou encore une mission inédite, la capacité à surmonter ces défis repose sur la mise en action soft skills tels que le goût de l’apprentissage, l’ouverture d’esprit, l’empathie ou encore la résolution de problèmes complexes. Recruter sans CV c’est faire la part belle à ces compétences comportementales qui justement sont difficiles à mettre en valeur sur une page, car elles dérivent du récit d’une vie, professionnelle et personnelle.

Il favorise la diversité.

Recruter sans CV permet de se focaliser sur les compétences et le niveau d’affinité du candidat pour les missions du poste et les conditions dans lesquelles elles s’effectuent. Les profils qui seraient autrement discriminés sur le papier pour diverses raisons (âge, genre, formation peu reconnue, origine sociale, etc) arrivent alors à mieux se valoriser par une méthode sans CV qui les interrogera sur leurs motivations et leurs capacités de raisonnement tout en détectant des traits de caractère propices à une bonne performance dans le poste choisi. 

Le recrutement prédictif accélère et rationalise la prise de décision.

Le recrutement prédictif vient justement répondre au besoin de baser ses décisions sur une évaluation du candidat tournée vers le futur. On sait aujourd’hui que les soft skills sont indispensables pour être performant sur bon nombre de postes, notamment le management qui mène aux instances décisionnaires. Une présélection basée sur les caractéristiques comportementales et cognitives d’un candidat offre un gain de temps fou par rapport au traditionnel tri de CVs. À ce propos, AssessFirst intègre une grande quantité de data points pour ce type d’analyse (850 pour être exact). Ces données collectées se répartissent entre les trois aspects principaux qui composent le test d’évaluation du potentiel du candidat : les capacités cognitives, les motivations et la personnalité du candidat.

De plus, le recrutement prédictif et les tests psychométriques examinent les candidatures avec objectivité, ouvrant la porte à un plus grand éventail de candidats. L’outil AssessFirst offre juste 5,4 millions de configurations possibles. En somme, d’une pierre deux coups l’IA offre un gain de temps pour les recruteurs tout en aidant à diversifier la sélection des candidats.

Il se focalise sur les compétences actuelles et futures.

Recruter sans CV peut solutionner les problématiques d’un recrutement volumique ou d’une vague d’embauches qui débouche sur une formation aux méthodes de travail de l’entreprise par la suite. On recherchera alors des affinités liées à l’apprentissage et un niveau de motivation élevé pour l’apprentissage ou encore pour la culture de l’entreprise. Le CV fait état du passé et du présent, mais ne prédit pas l’avenir, s’en passer dans le recrutement donne en quelque sorte au candidat la chance de réaliser son potentiel.

Il facilite le recrutement de contrats temporaires.

Dans plusieurs secteurs, la période des fêtes de fin d’année nécessite un renfort dans les effectifs. Dans l’urgence, il est d’autant plus difficile de rapidement identifier les bonnes personnes pour le job. L’histoire de The Body Shop qui a choisi de recruter sans CV est particulièrement parlante. L’entreprise a sélectionné des candidats en posant les trois questions suivantes :

  • Êtes-vous autorisé à travailler aux États-Unis ? 
  • Êtes-vous capable de rester debout pendant huit heures ? 
  • Pouvez-vous soulever jusqu’à 50 livres (environ 22,5 kilos) ? 

En se focalisant sur autre chose que le CV, The Body Shop a pu identifier les profils qui sont adaptés aux tâches quotidiennes qu’impliquent les postes à pourvoir. Le chiffrage du résultat est éloquent : un taux de turnover réduit de 60% par rapport à l’année précédente et une productivité dans les centres de tri en hausse de 13%. Ce succès a inspiré le leader cosmétique à recruter sans CV sur d’autres postes d’entrée de carrière au sein dans leurs boutiques.

Recruter sans CV suit une autre logique.

Le recrutement sans CV nécessite une approche différente, par niveaux – un peu comme dans un jeu vidéo. Si la première étape consistait auparavant à déposer son CV et sa lettre de motivation, sauter la case CV signifie rentrer directement dans le vif du sujet. C’est-à-dire que l’on va directement s’intéresser aux compétences et ce de manière ciblée par rapport au poste à pourvoir. Par exemple, les tests psychométriques s’attachent à détecter le potentiel du candidat et à prédire comment ce dernier pourra évoluer dans le temps et s’épanouir. Une partie de l’évaluation consiste à déceler les soft skills ainsi que mesurer les capacités de raisonnement et de prise de décision grâce à l’intelligence artificielle adaptée au recrutement.

Investir dans la QVT des collaborateurs.

Si recruter sans CV permet d’économiser des ressources, il entre dans le contexte d’une vision différente du recrutement. Des coûts de formation sont-ils à prévoir ? D’autres soutiens sont-ils nécessaires pour soutenir la QVT des collaborateurs (garde d’enfants, assistance au financement de projets personnels, congés pour personnes à charge, etc). Ces critères à prendre en compte doivent participer à votre choix d’une solution d’évaluation des candidats.

Des soft skills à développer du côté des recruteurs

En tant que recruteur, se passer de CV nécessite d’employer d’autres méthodes de détection de potentiel. Tout d’abord l’ouverture d’esprit est de mise afin de pouvoir monter à bord d’une solution et véritablement la tester. Ceux qui savent faire preuve de patience et de persévérance seront plus à même de surmonter les contretemps, apporter des ajustements et pérenniser les nouveaux processus RH. Le goût de l’expérimentation, pour se mettre en mode “test and learn”,  figure également dans la liste des prérequis, car les bénéfices du recrutement sans CV peuvent mettre du temps à devenir visibles.

Ensuite, il faudra accompagner et former les managers en recrutement dans la solution. Pas seulement réservé aux RH, l’outil doit être collaboratif pour atteindre une efficacité maximale. Investir dans la formation au recrutement sans CV c’est assurer son succès dans le temps. 

Faites briller votre expérience candidat en testant une méthode de recrutement sans CV ! Dans un premier temps, il sera judicieux de restreindre l’essai de la solution sans CV choisie au recrutement d’un poste ou sur une typologie de contrat, comme les postes saisonniers par exemple, afin de vérifier si celle-ci correspond bien aux besoins de l’entreprise. Bonne expérimentation !