L’aide à l’embauche est toujours une question d’actualité en France. Le taux de chômage remonte légèrement en glissement annuel selon l’INSEE, tandis que la force de travail globale baisse. L’État continue de mener des politiques pour favoriser l’emploi et dynamiser le tissu économique national.
De leur côté, les entreprises peuvent avoir du mal à recruter efficacement sur des marchés de plus en plus exigeants et concurrentiels. Ceci notamment à cause de difficultés de financement. Les dispositifs d’aide à l’embauche que nous aborderons ici visent justement à pallier le problème.
Les différents types d’aides à l’embauche
Il existe plusieurs types d’aides au recrutement interne comme au recrutement externe disponibles en France. On peut les classer en 3 grandes catégories : les aides proposées aux TPME, celles aux particuliers employeurs et celles pour les publics spécifiques.
Les aides pour les très petites et moyennes entreprises (TPE et PME)
L’aide à l’embauche pour les très petites, petites et moyennes entreprises se décline sous diverses formes. On peut citer les subventions, les réductions de charges sociales ou encore les exonérations fiscales. Leurs modalités varient selon le profil recruté, mais elles suivent toutes des règles générales :
- La TPE ou PME doit répondre aux critères d’envergure et de chiffre d’affaires établis par la réglementation ;
- La recrue ne doit pas avoir travaillé au sein de l’entreprise sur les 12 mois précédant la demande d’aide ;
- Le processus de recrutement doit déboucher sur un CDI ou en CDD d’une durée minimale établie.
Les TMPE peuvent notamment bénéficier de 4 000 € pour un CDI et de 2 000 € pour un CDD signé avec un moins de 26 ans. Pour un inscrit depuis au moins 12 mois à Pôle emploi, l’aide est de 5 000 € pour un CDI et de 2 500 € en CDD. Le crédit d’impôt CICE est lui de 6,5% sur tous les salaires versés.
Il y a aussi l’aide à l’embauche des apprentis qui vise à favoriser les contrats de formation. Elle consiste en des versements mensuels plafonnés à 500 € sur la durée d’un contrat. Ce dernier doit être conclu entre début 2023 et fin 2024 avec un moins de 30 ans. Toutes les entreprises y sont éligibles.
Cette aide est automatiquement versée par l’Agence de services et de paiement après déclaration de l’apprenti à l’Opérateur de Compétences. Sa valeur dépend de l’âge et du niveau de qualification. Vous pouvez utiliser des outils de sélection des candidats pour dénicher les meilleurs profils.
Les aides pour les particuliers employeurs
Les particuliers peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt pour embaucher un salarié à domicile, à la réalisation de tâches ménagères. Il peut aussi s’agir d’un travail d’aide à la personne (baby-sitter, assistance aux seniors, etc.) qui est un secteur où le recrutement prédictif est souvent recommandé.
La recrue doit être déclarée en emploi direct ou par un organisme agréé. Sa rémunération ainsi que ses cotisations sociales doivent être prises en charge par l’employeur. Cet avantage fiscal consiste en 50% du coût d’emploi remboursé à hauteur de 15 000 € la 1ère année et de 12 000 € ensuite.
Chaque aide à l’embauche perçue doit néanmoins être déduite des dépenses retenues. Ce crédit d’impôt figurera aussi chaque année sur la déclaration de revenus.
Il y a également le CESU emploi direct qui prend la forme d’une réduction pouvant atteindre jusqu’à 50% des cotisations sociales patronales. Le montant de cette aide varie en fonction de la situation du particulier employeur et du type de contrat.
Les aides pour les publics spécifiques
Ces aides fournies par l’État français visent à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes primo-entrants sur le marché du travail. Elles permettent aussi de lutter contre les discriminations subies par les personnes handicapées. Ces dernières affichent des taux de recrutement historiquement bas.
Elles sont cumulables avec d’autres subventions en la matière. Pour les jeunes, un montant forfaitaire est versé à l’entreprise pour chaque recrue. Il est fonction du type de contrat conclu et du profil du salarié.
Des aides financières majorées sont accordées aux entreprises pour les personnes handicapées embauchées en CDI ou au moins 6 mois en CDD. Elles dépendent de la taille de l’entreprise et de la nature du handicap. Le contrat peut être de type apprentissage ou professionnalisation.
Un accompagnement spécifique est également proposé pour faciliter l’intégration des travailleurs handicapés.
Comment demander une aide à l’embauche en France ?
Les procédures pour demander une aide à l’embauche en France sont relativement simples. Si vous êtes une entreprise, vous pouvez la lancer via le portail en ligne officiel de France Travail. Il vous suffira de créer un compte, de remplir un formulaire et de fournir les justificatifs requis.
Si vous êtes un particulier employeur, vous devez envoyer le formulaire CERFA 15067*02 rempli et signé par courrier à l’adresse URSSAF de votre résidence. Les diverses pièces requises doivent également être envoyées.
Vous pouvez contacter Pôle Emploi pour obtenir une assistance sur votre dossier de demande d’aide à l’embauche.
Quid des aides pour les métiers en tension ?
Les métiers en tension sont ceux caractérisés par une offre d’emploi supérieure à la demande de candidats. Malgré leurs stratégies de sourcing en recrutement, les entreprises peinent à trouver des employés qualifiés pour divers postes.
La liste des métiers en tension en France est disponible sur le site officiel du ministère du Travail. On y retrouve par exemple actuellement les domaines ci-après :
- La santé et le social : aides-soignants, ambulanciers, psychologues, assistants sociaux, etc. ;
- L’industrie et le BTP : machinistes, électriciens, couvreurs, ouvriers de bâtiment, etc. ;
- Le transport et la logistique : conducteurs de gros-porteurs, chauffeurs-livreurs, préparateurs de commandes, chargeurs, etc. ;
- Le numérique : développeurs de logiciels, webmasters, analystes de données, etc.
Des kpi de recrutement sont disponibles pour suivre les campagnes d’embauche dans ces secteurs.
Parmi les dispositions de l’État pour aider les entreprises à recruter dans les métiers en tension, on peut citer l’aide à l’embauche majorée. C’est une prime forfaitaire versée pour chaque recrue en CDI ou en CDD d’au moins 6 mois.
Il y a aussi l’aide à la formation qui est une prise en charge partielle des coûts de formation des salariés. L’aide à la tutorisation est quant à elle un soutien financier pour les entreprises disposant d’un programme de tutorat pour les recrues.
Aide à l’embauche en France : Ce qu’il faut retenir
L’État français cherche à favoriser l’emploi et lutter contre le chômage, notamment chez les publics prioritaires. Pour cela, il accompagne financièrement les personnes physiques et morales dans leurs campagnes de recrutement.
Cette assistance multiple et multiforme est néanmoins soumise à conditions, que vous soyez une entreprise ou un particulier employeur. Cet article devrait vous aider à obtenir des détails spécifiques sur l’aide à l’embauche à laquelle vous pouvez prétendre.