Les soft skills et les hard skills désignent deux groupes de compétences à faire valoir dans son dossier de candidature lors d’un recrutement. Les mentionner toutes les deux dans son CV permet de gagner en crédibilité et de prouver sa valeur ajoutée.

Cet article présente en détail chaque type de compétences et leurs différences. Vous y trouverez également les compétences privilégiées par les recruteurs, qu’il s’agisse des soft skills ou des hard skills dans divers domaines.

Les soft skills ou compétences douces

Encore appelées compétences douces, les soft skills sont liées aux traits de personnalité et de caractère. Elles sont relatives aux qualités propres de chaque individu et sont généralement indispensables pour occuper certains postes en entreprise.

Ces compétences peuvent être mieux cotées que les compétences techniques lorsque les recruteurs exploitent une solution de sourcing moderne. Voici l’essentiel à savoir à leur sujet.

Définition du concept

Les soft skills sont des compétences non-techniques qui relèvent du savoir-être et du savoir-vivre. Il s’agit d’un ensemble de facultés qui constituent la personnalité intrinsèque d’une personne et sa capacité à gérer certaines situations.

Ces compétences peuvent encore être définies comme des aptitudes qui ne s’acquièrent pas au travers d’une formation ou d’un cursus académique.

Elles se développent généralement dans les situations courantes de la vie. Elles désignent des compétences transversales au même titre que les facultés émotionnelles, relationnelles et les tendances comportementales.

Importance des soft skills

Les soft skills sont des atouts indispensables pour une vie personnelle et une carrière professionnelle réussie. Elles sont utiles dans divers domaines et peuvent être exploitées dans toutes les sphères de la vie humaine.

En pratique, ces compétences permettent :

  • D’améliorer ses relations interpersonnelles ;
  • D’avoir une meilleure qualité de vie ;
  • De résoudre efficacement les problèmes auxquels l’on est couramment confronté, qu’il s’agisse de conflits, de difficultés d’adaptation ou d’organisation.

Par ailleurs, les soft skills sont également essentielles pour assumer efficacement les responsabilités liées à certains postes. En effet, elles assurent la gestion des aspects émotionnels et humains du travail comme le stress, les conflits avec les clients, le besoin de collaboration, etc.

Par exemple, un manager des ressources humaines devra associer soft skills et hard skills, faire preuve d’empathie et d’une nette ouverture d’esprit pour mener à bien sa mission.

Autre point intéressant, il n’y a aucun risque qu’elles deviennent obsolètes. D’ailleurs, certaines entreprises veillent à l’attraction des talents qui ont les compétences douces recherchées.

Exemples de soft skills les plus prisées

Il existe de nombreuses soft skills recherchées par les recruteurs. Voici celles qui sont les plus valorisées lors des processus de recrutement, tous secteurs confondus :

  • L’esprit d’équipe : Cette soft skill se traduit par la facilité à collaborer harmonieusement avec des collègues pour atteindre des objectifs communs. Elle est par exemple requise pour les postes de chefs de projets et de management d’équipe ;
  • La communication : celle-ci représente la capacité à transmettre des idées et à faciliter la compréhension mutuelle. Elle est régulièrement demandée en entreprise et surtout pour devenir responsable de communication ou de marketing ;
  • L’adaptabilité : cette compétence douce permet d’évoluer rapidement et de s’adapter aux changements ou aux crises. Elle est souvent recherchée chez les cadres supérieurs, les professionnels du marketing, les managers de projets ou les développeurs de logiciels ;
  • L’intelligence émotionnelle : elle caractérise les personnes qui comprennent facilement leurs émotions, ainsi que celles des autres, tout en faisant preuve d’empathie. Elle est indispensable pour évoluer dans le domaine des négociations, de la psychologie ou du social ;
  • Le leadership : le leadership concerne les postes de direction, de gestion d’équipe et de projets. Elle se traduit par la capacité à motiver son entourage, à diriger et à prendre des décisions capitales.

Les hard skills ou compétences dures

Contrairement aux soft skills, les hard skills sont les compétences les plus mises en avant sur les CV. Elles sont aussi les plus connues.

Définition du concept

Les hard skills sont les compétences techniques relatives à la maîtrise d’une activité ou d’un outil de travail. Elles désignent le savoir-faire d’une personne dans un domaine spécifique. Elles sont parfois appelées compétences métiers.

Ce sont les compétences apprises à l’école, à l’université, lors d’une formation professionnelle ou grâce à une expérience pratique. Elles sont des aptitudes mesurables avec l’obtention d’un diplôme, d’un certificat ou un titre.

Leur champ d’application est restreint au cadre professionnel et au domaine d’exercice concerné. Il faut garder à l’esprit qu’elles sont indispensables pour effectuer les tâches techniques d’un emploi.

Importance des hard skills

Les hard skills sont généralement les premières compétences évaluées par les recruteurs, surtout pour un poste technique ou manuel. Elles prouvent la qualification et la capacité d’un candidat à assurer les tâches liées au poste à pourvoir.

Elles représentent la base de l’expertise professionnelle et sont donc le premier critère de différenciation des candidats lors des recrutements. Par exemple, un candidat titulaire d’un Master et d’une expérience prouvée peut être privilégié vis-à-vis d’un autre n’ayant que la licence.

Les candidats se doivent de développer les hard skills. Se former continuellement permet de renforcer et de diversifier ses acquis pour demeurer compétitif sur le marché de l’emploi.

Exemples des hard skills les plus prisées

Bien qu’elles diffèrent en fonction du domaine d’expertise, il existe des hard skills qui sont abondamment recherchées. En voici quelques-unes, présentées en fonction du secteur concerné :

  • Marketing : les compétences les plus recherchées ici sont le management de campagnes de marketing, la rédaction de briefs créatifs et engageants, les compétences en marketing de contenu et la publicité digitale ;
  • Finances : les hards skills les plus prisées ici sont la tenue de livres comptables, la modélisation financière, la maîtrise de la comptabilité et de la gestion financière et les audits ;
  • Informatique : ce domaine requiert généralement une maîtrise des langages de programmation en sécurité informatique et réseau, en administration de bases de données, ou encore une expertise en cloud computing ;
  • Développement de produits : ici, il y a la maîtrise des stratégies de mise sur le marché, la conception UX, la recherche de marché et d’utilisateurs et le développement de stratégies de marketing ;
  • Analyse des données : dans ce domaine, il faut une bonne maîtrise des logiciels de création et de gestion des données et une expertise en visualisation des données, en analyse statistique et en évaluation de risques.

Les principales différences entre les soft skills et les hard skills

Les soft skills et les hard skills se distinguent sur de nombreux points. En partant de leur définition, voici 4 points de différences à retenir entre ces deux types de compétences :

  • Nature des compétences ;
  • Méthodes d’acquisition et de développement ;
  • Méthodes d’évaluation ;
  • Champ d’application.

On peut avoir une prédisposition pour développer aussi bien les soft skills que les hard skills, mais le processus d’acquisition varie selon la nature de la compétence.

Les soft skills sont des compétences transversales, interpersonnelles et comportementales, tandis que les hard skills sont propres à un domaine spécifique.

Les premières sont acquises au cours d’expériences particulières de la vie ou de formations en développement personnel. Les secondes s’apprennent plutôt par le biais d’une formation professionnelle, d’un cursus académique et/ou d’une expérience pratique.

Ensuite, l’évaluation de compétences douces nécessite des entretiens, des mises en situations courantes et l’analyse de scénarios avec la réaction de l’individu. A contrario, les hard skills peuvent déjà être évaluées sur la base d’un test pratique, d’une certification ou d’un diplôme.

Une autre différence notable entre soft skills et hard skills est le fait que les premières sont assez difficiles à mesurer. Elles relèvent du caractère de chaque individu et ne sont pas aisées à appréhender, alors que les secondes sont aisément quantifiables et mesurables.

Enfin, les compétences douces sont applicables dans la plupart des secteurs, contrairement aux compétences dures qui se cantonnent à leurs domaines d’origine. Seules quelques-unes s’appliquent à plusieurs fonctions, comme la maîtrise d’une langue ou d’un logiciel populaire.

Les soft skills sont-elles plus importantes que les hard skills ?

La valeur des soft skills ou des hard skills varient selon le contexte et les besoins. Dans un contexte professionnel, il est important de se souvenir qu’aucune des deux n’est largement suffisante pour recruter une personne ou assumer pleinement les charges d’un poste.

Cependant, les hard skills prennent plus d’importance lorsqu’on se limite à l’aspect technique d’un métier. Elles représentent une priorité pour l’exercice de n’importe quelle fonction. De plus, elles s’imposent comme les compétences les plus faciles à trouver, à acquérir et à développer.

Toutefois, les soft skills seront privilégiées par l’entreprise et l’individu à la recherche d’une performance meilleure et durable. Un employé doit par exemple les développer s’il désire faire la différence et améliorer son efficacité au travail.

Dans un processus de recrutement pour un poste managérial, les compétences douces sont un facteur permettant d’identifier les candidats qui conviennent de façon optimale au poste.

Cependant, cela n’occulte pas la nécessité d’évaluer les compétences dures pour l’entreprise et de recevoir chaque candidat pour évaluer son savoir-faire.

Quelles compétences les recruteurs ont-ils tendance à privilégier ?

La majorité des recruteurs voient les soft skills et les hard skills comme des compétences complémentaires et inséparables. Cependant aujourd’hui, les compétences transversales sont des atouts importants pour décrocher un poste. Elles font clairement la différence.

Les recruteurs considèrent qu’elles sont indispensables pour s’adapter aux évolutions des métiers, aux changements et pour surmonter les crises en entreprise.

Ils recherchent des collaborateurs qui contribuent au maintien d’un bon environnement de travail. Ces derniers doivent avoir des soft skills et des hard skills pouvant les rendre plus efficaces sur le long terme.

Les recruteurs s’attardent alors sur les compétences douces pour différencier deux candidats ayant les mêmes compétences techniques, que cela soit à travers un test cognitif ou toute autre méthode.

Les offres d’emploi prouvent cette importance accordée particulièrement à ces compétences. En effet, plus de 60% des critères d’éligibilité concernent les soft skills et non les hard skills.

Que retenir à propos des différences entre les Soft skills et les Hard skills ?

Les soft skills et les hard skills présentent des différences remarquables. Les premières concernent les compétences liées au savoir-être et au savoir-vivre, tandis que les secondes se rapportent au savoir-faire.

Ces dernières sont nécessaires pour exercer un métier, mais doivent être combinées avec des compétences douces pour une efficience durable. Il faut toujours prendre en compte le fait que les recruteurs peuvent privilégier les soft skills aux hard skills, en fonction de leurs besoins et objectifs.

La bonne approche consiste donc à utiliser les compétences douces et les compétences dures de manière équilibrée pour avoir de meilleurs résultats, que vous soyez une entreprise ou un candidat d’un recrutement. Les soft skills et les hard skills sont complémentaires dans tous les domaines.